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Introduction à l'Harmonie (GUIDE ULTIME DEBUTANTS en théorie musicale)

21 Septembre 2024 , Rédigé par Paul Lassey Publié dans #Free, #Solfège

J'ai trouvé cette vidéo très interressante pour débuter avec l'harmonie, je vous en ai donc fait un résumé qui devrais vous encourager à la visionner à votre tour ;-) C'est toujours mieux en vidéo et ça récompensera l'excellent travail du jeune homme qui l'a monté !

On y apprend les bases de l'harmonie et j'ai beaucoup aimé l'approche pédagogique.

Bonne lecture et bon visionnage ;-)

Introduction : Comprendre la théorie musicale

La vidéo commence en abordant la nécessité de comprendre les bases de la théorie musicale. L'auteur explique que sans ces fondations, composer ou produire de la musique devient compliqué. Il s'agit donc de donner les outils nécessaires pour que chacun puisse continuer à explorer la théorie musicale de manière autonome.

Chapitre 1 : Les concepts de base
1. Définition de la théorie musicale

La théorie musicale est la science qui analyse les éléments constitutifs de la musique, tels que les notes, les accords, les mélodies, les rythmes, et comment ces éléments interagissent entre eux. L'auteur explique que la théorie musicale a pour but de comprendre les structures sous-jacentes de la musique, en étudiant des œuvres musicales et en identifiant des modèles récurrents (patterns) qui forment des règles et des concepts. Ces observations sont généralisées en "règles" musicales, que l'on applique pour composer et structurer la musique.

Dans cette vidéo, l'accent est mis principalement sur l'harmonie tonale, c'est-à-dire les relations entre les notes dans un système tonal, qui est la base de la musique occidentale. Comprendre l'harmonie permet de maîtriser la création d'accords et de progressions d'accords, des éléments essentiels pour composer et jouer de la musique de manière cohérente.

2. Les 12 notes de la musique occidentale

La musique occidentale repose sur un système de 12 notes, qui sont : Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si, plus leurs altérations (dièses et bémols). L'auteur souligne que ces 12 notes sont présentes sur le clavier d'un piano et qu’elles se répètent sur plusieurs octaves.

  • Notes naturelles : Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si

  • Altérations : Les dièses (#) et bémols (♭) augmentent ou diminuent d'un demi-ton une note, ce qui donne par exemple Do# (Do dièse) ou Réb (Ré bémol).

Cette structure de 12 notes est le fondement de la musique, et chaque note correspond à une fréquence de vibration spécifique (ex. : le La à 440 Hz). Les notes et altérations sont essentielles pour former les accords, les gammes et les mélodies.

3. Notions d'altération et d'enharmonie

L'enharmonie est un concept clé en théorie musicale qui désigne le fait qu'une même note peut avoir plusieurs noms en fonction du contexte dans lequel elle est utilisée. Par exemple, Do# (Do dièse) et Ré♭ (Ré bémol) sont en fait la même note sur un piano, mais elles sont appelées différemment selon la gamme ou la tonalité dans laquelle elles se trouvent.

  • Dièse : Il élève une note d’un demi-ton (ex. : Do devient Do#).

  • Bémol : Il abaisse une note d’un demi-ton (ex. : Ré devient Ré♭).

Ce concept d'enharmonie est important à comprendre car, selon les morceaux, le choix d'utiliser un dièse ou un bémol dépend du contexte harmonique et de la progression des accords. Cela influence également la manière dont les notes et les accords sont écrits sur une partition, même si le son produit reste le même.


 

Chapitre 2 : Les Intervalles
1. Tons et demi-tons

Un intervalle en musique est la distance entre deux notes. Les deux unités de base pour mesurer cette distance sont les demi-tons et les tons.

  • Demi-ton : Le demi-ton est la plus petite distance entre deux notes adjacentes sur un clavier de piano ou une guitare. Par exemple, sur un piano, la distance entre Mi et Fa, ou entre Si et Do, est d’un demi-ton, car il n'y a pas de touche intermédiaire entre elles. Un autre exemple est la distance entre une touche blanche (Do) et la touche noire immédiatement au-dessus (Do# ou Ré♭).

  • Ton : Un ton correspond à deux demi-tons. Sur un clavier, c'est la distance entre deux touches blanches ou deux touches noires avec une touche intermédiaire. Par exemple, entre Do et Ré, il y a un ton, car il y a un Do# entre les deux. De même, entre Mi et Fa# il y a un ton (Mi à Fa représente un demi-ton, puis Fa à Fa# un autre demi-ton).

Les tons et demi-tons sont utilisés pour créer des gammes, des accords et des mélodies. Par exemple, dans la gamme majeure, la succession des notes suit un schéma précis d’intervalles de tons et de demi-tons : ton, ton, demi-ton, ton, ton, ton, demi-ton. Cela détermine les caractéristiques sonores d'une gamme ou d'un morceau.

2. Intervalles mélodiques et harmoniques

Les intervalles peuvent être joués de deux manières différentes :

  • Intervalle mélodique : Lorsque les deux notes sont jouées successivement, l'intervalle est qualifié de mélodique. Par exemple, si vous jouez un Do suivi d'un Mi, vous formez un intervalle de tierce majeure mélodique (car Mi est la troisième note au-dessus de Do dans une gamme majeure).

  • Intervalle harmonique : Lorsque les deux notes sont jouées en même temps, l'intervalle est harmonique. Par exemple, si vous jouez Do et Mi simultanément, cela forme un intervalle harmonique de tierce majeure.

Chaque intervalle, qu’il soit mélodique ou harmonique, a une signification émotionnelle différente. Certains intervalles sont perçus comme consonants (agréables, stables), tandis que d'autres sont dissonants (créant de la tension ou un besoin de résolution). Par exemple :

  • Un intervalle de quinte juste (Do-Sol) est perçu comme consonant et harmonieux.

  • Un intervalle de seconde mineure (Do-Ré♭) est perçu comme dissonant et tendu.

Ces distinctions entre consonance et dissonance sont importantes dans la composition musicale, car elles permettent de créer des tensions et des résolutions, donnant un sentiment de mouvement ou de repos dans une pièce musicale.

3. Les 12 intervalles principaux

Dans une octave, il existe 12 intervalles principaux, chacun correspondant à une distance précise en demi-tons. Voici les intervalles allant de l’unisson (où les deux notes sont les mêmes) à l’octave (où la deuxième note est la répétition de la première à une hauteur plus élevée) :

  1. Unisson (P1) : Les deux notes sont identiques.

  2. Seconde mineure (m2) : Un demi-ton de différence, comme Do à Ré♭.

  3. Seconde majeure (M2) : Un ton de différence, comme Do à Ré.

  4. Tierce mineure (m3) : Trois demi-tons, comme Do à Mi♭.

  5. Tierce majeure (M3) : Quatre demi-tons, comme Do à Mi.

  6. Quarte juste (P4) : Cinq demi-tons, comme Do à Fa.

  7. Triton (TT ou Augmented 4th/Diminished 5th) : Six demi-tons, comme Do à Fa# ou Sol♭ (aussi appelé quarte augmentée ou quinte diminuée).

  8. Quinte juste (P5) : Sept demi-tons, comme Do à Sol.

  9. Sixte mineure (m6) : Huit demi-tons, comme Do à La♭.

  10. Sixte majeure (M6) : Neuf demi-tons, comme Do à La.

  11. Septième mineure (m7) : Dix demi-tons, comme Do à Si♭.

  12. Septième majeure (M7) : Onze demi-tons, comme Do à Si.

  13. Octave (P8) : Douze demi-tons, comme Do à Do à l’octave supérieure.

Ces intervalles sont universels, c’est-à-dire qu’ils sont les mêmes quelle que soit la note de départ. Par exemple, une tierce majeure (M3) sera toujours un intervalle de quatre demi-tons, que ce soit entre Do et Mi ou entre Sol et Si. Les intervalles sont essentiels pour comprendre l'harmonie musicale, car ils forment la base des accords (comme les triades, formées par des empilements de tierces) et des gammes (qui sont définies par des successions d'intervalles).

Chapitre 3 : Les Accords
1. Les triades (accords à trois notes)

Les triades sont les accords de base en musique, constitués de trois notes distinctes. Ces accords sont formés en empilant des tierces (des intervalles de trois notes). Il existe quatre types principaux de triades en fonction des intervalles qui les composent : accord majeur, mineur, augmenté et diminué.

  • Accord majeur (1-3-5) : Il est construit en empilant une tierce majeure (intervalle de quatre demi-tons) suivie d'une tierce mineure (intervalle de trois demi-tons). Par exemple, l'accord de Do majeur est composé des notes Do, Mi et Sol.

  • Accord mineur (1-b3-5) : Il est construit en inversant les intervalles par rapport à l’accord majeur, avec une tierce mineure suivie d'une tierce majeure. L'accord de Do mineur contient les notes Do, Mi♭ et Sol.

  • Accord diminué (1-b3-b5) : Cet accord est formé par deux tierces mineures successives, ce qui crée une sonorité plus tendue et dissonante. L’accord de Do diminué est constitué des notes Do, Mi♭ et Sol♭.

  • Accord augmenté (1-3-#5) : Il est formé par une tierce majeure suivie d'une tierce majeure, ce qui produit une sonorité tendue mais différente de l’accord diminué. L’accord de Do augmenté est composé des notes Do, Mi et Sol#.

Les triades sont fondamentales car elles forment les blocs de construction de la musique. Elles sont à la base de nombreuses progressions d'accords, que ce soit dans la musique classique, pop, jazz ou électronique. Ces accords peuvent être enrichis avec des extensions (comme des 7e ou 9e) pour créer des sons plus complexes.

2. Les tétrades (accords à quatre notes)

Les tétrades sont des accords qui contiennent quatre notes, ce qui les rend plus riches que les triades. En ajoutant une septième (un intervalle de septième) à une triade, on obtient une tétrade. Voici les quatre types principaux de tétrades :

  • Accord majeur 7 (1-3-5-7) : Il est formé en ajoutant une septième majeure (intervalle de onze demi-tons) à un accord majeur. Par exemple, Do majeur 7 (Cmaj7) est composé de Do, Mi, Sol et Si.

  • Accord mineur 7 (1-b3-5-b7) : Il ajoute une septième mineure (intervalle de dix demi-tons) à un accord mineur. Par exemple, Do mineur 7 (Cm7) est composé de Do, Mi♭, Sol et Si♭.

  • Accord de dominante 7 (1-3-5-b7) : Il est basé sur un accord majeur auquel on ajoute une septième mineure. Cet accord est très courant dans les progressions d'accords tonales car il crée une tension qui demande une résolution. L’accord de Do7 (C7) est formé par Do, Mi, Sol et Si♭.

  • Accord mineur majeur 7 (1-b3-5-7) : Cet accord combine une tierce mineure et une septième majeure, créant une tension unique. Par exemple, Do mineur majeur 7 (CmM7) est composé de Do, Mi♭, Sol et Si.

Les tétrades sont très fréquentes dans le jazz, la musique classique moderne et la musique pop pour enrichir les textures harmoniques. Elles permettent de créer des sons plus sophistiqués et plus profonds que les triades simples.

3. Accords enrichis

Les accords enrichis vont au-delà des tétrades en ajoutant des intervalles supplémentaires comme la 9e, la 11e, ou la 13e. Ils sont utilisés pour complexifier les harmonies et apporter de nouvelles couleurs à la musique.

  • Accord de neuvième (9) : C'est un accord auquel on ajoute une neuvième (une octave plus une seconde). Par exemple, Do mineur 9 (Cm9) est composé de Do, Mi♭, Sol, Si♭, et Ré (qui est la 9e).

  • Accord de onzième (11) : Il ajoute une onzième (une octave plus une quarte). Par exemple, Do mineur 11 (Cm11) est composé de Do, Mi♭, Sol, Si♭, Ré et Fa (qui est la 11e).

  • Accord de treizième (13) : Il inclut une treizième (une octave plus une sixte). Par exemple, Do mineur 13 (Cm13) comprend Do, Mi♭, Sol, Si♭, Ré, Fa et La (qui est la 13e).

Les accords enrichis sont souvent utilisés dans des contextes plus avancés, comme le jazz ou certaines musiques électroniques, pour ajouter des nuances, des tensions et des couleurs à l’harmonie. Cependant, ils doivent être utilisés avec parcimonie, car l’ajout de trop de notes dans un accord peut rapidement rendre le son "chargé" ou brouillon.


Ces trois types d'accords (triades, tétrades, et accords enrichis) constituent les fondements de la musique harmonique. Les triades apportent les bases simples, les tétrades enrichissent avec des nuances, et les accords enrichis permettent des variations infinies dans la composition, offrant une grande diversité sonore.

Chapitre 4 : Les Gammes
1. Les quatre gammes essentielles

Dans la musique occidentale, il existe une multitude de gammes, mais quatre d’entre elles sont fondamentales et servent de base à la majorité des compositions. Ces quatre gammes sont : la gamme majeure, la gamme mineure naturelle, la gamme mineure harmonique, et la gamme mineure mélodique.

  • Gamme majeure : La gamme majeure est l'une des plus utilisées dans la musique tonale. Elle est construite à partir d'une suite d'intervalles spécifiques : ton, ton, demi-ton, ton, ton, ton, demi-ton. Par exemple, dans la gamme de Do majeur, les notes sont Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si, Do. Cette gamme est souvent perçue comme joyeuse, lumineuse et harmonieuse.

  • Gamme mineure naturelle : La gamme mineure naturelle est l'une des gammes mineures de base. Elle est formée à partir de la relative mineure de la gamme majeure, c'est-à-dire qu'elle utilise les mêmes notes mais commence sur la sixième note de la gamme majeure (appelée tonique relative). Par exemple, la gamme de La mineur naturel (relative mineure de Do majeur) utilise les mêmes notes que Do majeur : La, Si, Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La. Elle est souvent associée à une émotion plus sombre, mélancolique ou introspective.

  • Gamme mineure harmonique : Cette gamme est très similaire à la gamme mineure naturelle, à la différence près que la septième note est élevée d'un demi-ton, créant une septième majeure. Par exemple, dans la gamme de La mineur harmonique, les notes sont : La, Si, Do, Ré, Mi, Fa, Sol#, La. La tension créée par la septième majeure (Sol# dans ce cas) donne à cette gamme un son plus dramatique et plus tendu, souvent utilisé dans des passages qui nécessitent un sentiment de résolution puissante, notamment dans les cadences classiques.

  • Gamme mineure mélodique : La gamme mineure mélodique a une structure unique, car elle diffère selon qu’elle est jouée en montant ou en descendant. En montant, elle suit cette série d’intervalles : ton, demi-ton, ton, ton, ton, ton, demi-ton. Par exemple, pour La mineur mélodique, les notes sont : La, Si, Do, Ré, Mi, Fa#, Sol#, La. En descendant, elle reprend la structure de la gamme mineure naturelle, avec un Sol naturel et un Fa naturel au lieu de Sol# et Fa#. Elle est souvent utilisée dans des contextes plus avancés et permet des mélodies riches et complexes.

2. La gamme majeure et ses intervalles

La gamme majeure est l’une des structures les plus importantes en musique tonale. Elle est composée de sept degrés (notes) séparés par une série d’intervalles précis : ton, ton, demi-ton, ton, ton, ton, demi-ton.

Voici un exemple avec la gamme de Do majeur :

  • Do (tonique)

  • (seconde majeure) - 1 ton au-dessus de Do

  • Mi (tierce majeure) - 2 tons au-dessus de Do

  • Fa (quarte juste) - 2 tons + 1 demi-ton au-dessus de Do

  • Sol (quinte juste) - 3 tons + 1 demi-ton au-dessus de Do

  • La (sixte majeure) - 4 tons + 1 demi-ton au-dessus de Do

  • Si (septième majeure) - 5 tons + 1 demi-ton au-dessus de Do

La gamme majeure sert de référence pour beaucoup d'autres structures musicales. Les accords diatoniques (accords construits à partir des notes d'une gamme) sont formés en utilisant les notes de la gamme majeure. En Do majeur, par exemple, les accords seront Do majeur, Ré mineur, Mi mineur, Fa majeur, Sol majeur, La mineur, et Si diminué.

Cette gamme est utilisée pour composer une grande variété de styles musicaux. Chaque degré de la gamme a son propre rôle fonctionnel dans la progression d'accords, créant une tension ou une résolution selon son utilisation.

3. Relation entre la gamme majeure et la gamme mineure naturelle

Les gammes majeures et mineures naturelles sont étroitement liées par ce que l'on appelle la relation tonique relative. Chaque gamme majeure a une relative mineure qui utilise exactement les mêmes notes mais commence sur une autre tonique, située un intervalle de tierce mineure en dessous de la tonique majeure.

Par exemple, pour la gamme de Do majeur (Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si, Do), sa relative mineure est La mineur naturel (La, Si, Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La). Les deux gammes contiennent les mêmes notes, mais leur centre tonal est différent :

  • Dans Do majeur, la note Do est le point de gravité autour duquel les autres notes gravitent, ce qui donne une tonalité plus lumineuse et résolue.

  • Dans La mineur naturel, c’est la note La qui devient le centre tonal, ce qui change totalement l’ambiance et donne à la musique un caractère plus sombre et introspectif.

Cette relation tonale est essentielle dans la composition car elle permet de passer facilement d’une tonalité majeure à sa relative mineure et vice-versa. Cela enrichit les progressions d’accords et permet de jouer avec les émotions dans une pièce musicale.

Chapitre 5 : L’harmonisation des gammes
1. Harmoniser une gamme

L’harmonisation d’une gamme consiste à construire des accords à partir de chaque note de la gamme, tout en respectant les intervalles et les notes qui composent cette gamme. Cela permet de créer une suite d’accords cohérente qui peut être utilisée dans des progressions musicales.

  • Pour harmoniser une gamme, on part de chaque note de la gamme et on empile des tierces pour former des accords. Par exemple, dans la gamme majeure de Do (Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si), on va empiler les tierces à partir de chaque note pour former des triades :

    • Do (1er degré) → Do, Mi, Sol → Do majeur

    • Ré (2e degré) → Ré, Fa, La → Ré mineur

    • Mi (3e degré) → Mi, Sol, Si → Mi mineur

    • Fa (4e degré) → Fa, La, Do → Fa majeur

    • Sol (5e degré) → Sol, Si, Ré → Sol majeur

    • La (6e degré) → La, Do, Mi → La mineur

    • Si (7e degré) → Si, Ré, Fa → Si diminué

Chaque accord correspond à un degré de la gamme, et ces degrés sont numérotés de I à VII en fonction de leur position dans la gamme. L’harmonisation permet de comprendre quels accords sont disponibles dans une tonalité donnée, et ces accords peuvent être utilisés pour créer des progressions d’accords. Par exemple, dans la tonalité de Do majeur, les accords les plus utilisés sont Do majeur, Fa majeur, Sol majeur et La mineur.

2. Harmonie fonctionnelle

L'harmonie fonctionnelle est une méthode d’analyse et de composition musicale qui attribue une fonction spécifique à chaque accord d’une gamme. En d’autres termes, chaque accord remplit un rôle particulier dans une progression d’accords, en fonction de sa position dans la gamme.

Il existe trois principales fonctions harmoniques :

  • Tonalité (Tonique) : L'accord de tonique est généralement construit sur le premier degré de la gamme. Il représente le point de stabilité et de repos dans une progression. Par exemple, en Do majeur, l’accord de Do (I) est la tonique.

  • Sous-dominante : La fonction de sous-dominante est généralement remplie par l’accord construit sur le quatrième degré (IV) ou le deuxième degré (II). Ces accords préparent généralement le passage vers la dominante. Dans une progression en Do majeur, Fa majeur (IV) ou Ré mineur (II) remplissent cette fonction.

  • Dominante : L’accord de dominante est construit sur le cinquième degré (V) et crée une tension qui demande une résolution vers la tonique. Par exemple, l’accord de Sol majeur (V) dans la tonalité de Do majeur est une dominante. Lorsque la dominante est suivie par la tonique (V → I), cela crée un sentiment de résolution, ce qui est un élément clé dans la musique tonale.

Les autres degrés de la gamme, comme le troisième degré (III) et le sixième degré (VI), ont souvent une fonction de tonique bis. Ils apportent une couleur différente tout en jouant un rôle similaire à celui de la tonique, mais avec moins de puissance. Par exemple, en Do majeur, La mineur (VI) est un accord souvent utilisé comme alternative à la tonique.

L’harmonie fonctionnelle est cruciale pour comprendre comment organiser les accords dans une progression musicale et comment créer des tensions et résolutions qui donnent à la musique son dynamisme.

3. Renversements d'accords et conduite des voix

Les renversements d'accords permettent de jouer un même accord avec une note différente à la basse. Cela change la sonorité de l’accord tout en conservant son identité harmonique. Chaque triade (accord à trois notes) peut être jouée de trois façons différentes : à l’état fondamental, au premier renversement, et au deuxième renversement.

Prenons l'exemple de l’accord de Do majeur (Do, Mi, Sol) :

  • État fondamental : Do est à la basse, l'accord se joue Do-Mi-Sol.

  • Premier renversement : Mi est à la basse, l'accord se joue Mi-Sol-Do.

  • Deuxième renversement : Sol est à la basse, l'accord se joue Sol-Do-Mi.

Pourquoi utiliser les renversements ?

  • Les renversements apportent des couleurs harmoniques différentes. Même si l’accord reste le même, le fait de changer la note la plus basse modifie la perception sonore de l’accord.

  • Ils permettent de conduire les voix de manière plus fluide. Dans une progression d’accords, utiliser des renversements aide à réduire les mouvements brusques entre les accords, en gardant certaines notes communes aux accords successifs. Cela permet d’éviter les sauts trop importants et de rendre la progression plus douce.

La conduite des voix est le principe qui consiste à déplacer les notes des accords de manière à minimiser les mouvements entre chaque accord, en conservant des notes proches. Cela aide à rendre les enchaînements d'accords plus fluides et harmonieux.

Exemple de progression en Do majeur avec renversements :

  • Do (État fondamental) → Fa (premier renversement) → Sol (deuxième renversement) → Do (premier renversement). Ici, les renversements permettent de limiter les déplacements des doigts sur le clavier ou la guitare et de garder un flux harmonique cohérent.

Les renversements et la conduite des voix sont des outils puissants pour les compositeurs et musiciens. Ils permettent d’ajouter de la variété et de raffiner les progressions sans changer la structure de base des accords. Cela aide également à créer des arrangements plus riches et plus intéressants, que ce soit dans la musique classique, jazz, pop ou électronique.


 

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